On dirait que les Black Angels s’attachent vraiment à donner la version la plus lourde et terrestre du psychédélisme, qui connaît, on le constate, une résurgence depuis quelques années qui se poursuit encore actuellement sous des formes finalement très variées.

On est loin de se douter comme ça, que le psychédélisme pouvait prendre autant de formes et puis perdurer comme ça car comme on ne peut pas dire que les hippies soient vraiment à la mode.

Et pourtant difficile de penser qu’on aura droit à autre chose qu’à du psychédélisme à la vue d’une pochette qui révèle une imagerie caractéristique de ce mouvement avec des bulles en formes de nuage et des lettres gonflées à l’helium.

Je veux parler de la pochette de Indigo Meadows, le nouvel album des texans de The Black Angels, qui se sont forgés une belle réputation avec une musique au goût d’authentique. Et en parlant de goût et bien ce quintet en a un particulier pour les fausses pistes et le brisage de clichés, des Texans qui chantent le danger des armes à feu, des psychédéliques qui s’annoncent ainsi graphiquement sur leur pochette  qui font de la musique aux rythmiques terrestres et à l’ambiance lourde.

Et pourtant leur musique est belle et bien psychédélique avec des compositions toutes en circonvolutions, en orgues conquérants et en Fuzz de guitares étourdissants. Pour revenir à cet album, Indigo Meadows, qui a la dure tâche de succéder à un Phosphene Dreams qui fut un véritable succès critique, et bien il ne déçoit absolument pas et poursuit le travail accompli auparavant dans une forme de morceaux plus courts et directs.

Loin d’être des illuminés, ces chantres du psychédélisme prouvent à la fois musicalement et philosophiquement qu’ils ont les pieds bien sur terre et que les musiciens contemporains, à l’instar de Steve Mason, peuvent encore être capable de délivrer des messages sans que cela entame une quelconque musicalité.

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