White Denim ont particulièrement muri à travers les années, en débutant leur carrière comme trio bordélique aux influences punk et en devenant par la suite un quartet experimental aux influences davantage psychédéliques.

Ce développement est grandement du à l’arrivée du guitariste Austin Jenkins en 2010 qui a apporté une dimension blues et une teinte country assez bienvenue dans la musique de White denim. Et leur nouvel album Corsicana Limonade fait montre de tout le potentiel de talent de ce guitariste avec des morceaux dont la trajectoire semble partir en merveilleux jam tandis qu’on les voit très vite raccrocher les wagons à notre plus grande surprise comme de dangereux équilibristes.

 

Ces montagnes russes à guitares sont survolées par la voix pleine de Soul de James Petralli qui peut rappeler par moment Dan Auerbach des Black Keys.

Pour ce nouvel album, ils sont en plein dans le rock sudiste, celui qu’on imagine joué dans des bars ou la scène est protégée par un filet pour éviter que le groupe se prennent des bouteilles dans la tronche. Et certains titres peuvent effectivement donner envie de leur en envoyer une ou deux dans la tronche car ils sont capables de passer de moments très inspirés à des passages particulièrement ostentatoires où les qualités instrumentales ne sont que trop mises en avant, peut-être par excès de vantardise?

Mais passé ces quelques moments de disgrâce, l’album Corsicana Lemonade réserve de bien beaux moments musicaux comme le titre plus serein et doux qui ferme l’album par exemple ou pour ce “New blue feeling” avec ses guitares qui rappellent les Eagles car il démontre qu’ils sont capables de grandes choses quand ils ne font pas que s’écouter jouer.

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