On découve aujourd’hui le groupe Eraas pour son deuxième album, moins sombre que son prédecesseur mais qui arrive tout de même à tirer quelques frissons malgré sa tonalité plus optimiste car il reste un bien grand mot dans l’univers d’Eraas, un univers capable de vous aspirer dans son atmosphère cinématique et ces films de cinéma sont loin d’être des comédies sentimentales ou des teens movie. Au contraire, la musique du duo formé par Robert Toher et Austin Stawiarz est plus proche de l’ambiance d’un Cronenberg, d’un Tim Burton ou d’un Kubrick.

Leur premier album était resté très confidentiel et Initiation, celui dont je vous parle aujourd’hui a connu davantage de bouche à oreille, probablement car il apparaît plus rythmé et plus accessible, le rapprochant de l’univers des Suuns par exemple même si la côté hanté et fantomatique d’Eraas les fait jouer dans une cour bien davantage fréquenté par les chauves souris et les symboles occultes.

 

On ne s’étonne pas de retrouver un morceau qui se finit sur un bruit de pluie annonçant un orage au loin, ou de retrouver en symétrie sur un autre morceau la sonorité quasi jumelle du craquement d’un vynile. Le chant n’est pas toujours très distinct et se perd parfois dans une reverb désincarnante et qui la noie dans l’ambiance éthérée de l’album. Certaines rythmiques étouffées pour leur part, pourraient tout à fait figurer sur un album de gangsta rap violent ou de fusion des années 90 alors même qu’un tout autre environnement se développe en surimpression comme sur le titre Old magic.

Menaçante et intriguante, la musique d’Eraas n’en est pas moins fascinante et fera le bonheur de ceux qui n’imagine pas écouter de musique sans qu’une bonne dose d’adrenaline ou de tension dramatique vienne jouer avec leurs tripes.

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