Cela fait un petit moment déjà que le duo Néerlandais Baskerville, composé de Thijs Van Der Klugt et Bart Possemis, plus aucun doute sur leur nationalité, a sorti son deuxième album Strongboom, cependant il me paraissait important de revenir plus longuement sur ce parfait précis d'électronique. Alors voyons voir ce qu'il y a dans la chambre forte de Baskerville !

Composé de onze titres dans lesquelles le groupe s'engage par bien des biais sur le champs de l'electronica minimaliste et des sentiers infusés de techno, l'album est irrésistiblement divers et chacun y trouvera son compte en fonction de son humeur, quelle soit morose, hystérique ou encore en dent de scie.

Chaque chanson flirte plus ou moins avec la piste de danse et laisse découvrir Baskerville sous un nouveau jour; le groupe s'aventure dans une discipline d'exactitude artistique et d'expérimentation. A l'image de The Fuss , le titre que j'affectionne le plus, ultra punchy, parfait pour un petit talons-fesses le matin devant Gym Direct. Ils nous proposent une ascension vertigineuse vers le mont kiffe, je vous assure que cela existe. L'album étant parfaitement équilibré, on pourrait trouver dans Penguin Love une mer d'huile apaisante empreint d'une folle modernité.

Enregistré avec de nombreux invités dont ElT et Johannes Sigmond, Strongboom explore un électronique à la fois nerveux et assagi, où l'auditeur éprouve des sensations contradictoires d'un titre à l'autre, voire au sein du même titre comme sur Lightminded. Depuis Disco Biscuits (premier album), Baskerville semble avoir acquis une certaine complexité dans ses compositions, accumulé des épaisseurs d'émotions, ces multiples facettes sont implacablement énergiques. En témoigne trois pistes en particulier Downhill, Times et Fruitfly, allant de l'insolite à l'excentrique.

Avec cet album il est difficile de définir ce qu'est Baskerville, mais l'abondance sonores pour stimuler nos ouïes, offre une vision très actuel de l'environnement du duo. Tandis que l'ouverture Northam évoquerait un classique Röyksopp, refluant délicieusement, Black Out est une considérable fracture dès le début de l'album, Britefoot  est un retour à la formule traditionnelle, avant que Lightminded ne nous rappelle jusqu'où les teutons peuvent aller en réalité, un synthé glorieusement lent qui miroite parmi la percussion subtile. Enfin Gun For Hire, magnifique chant glacial et vaporeux implacable et mystérieux, se pose comme le tube de l'album qui ne devrait pas rester verrouillé à double tour. 

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