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Un nouveau projet né sur les cendres de MM/DD/YYYY et sous cette nouvelle incarnation, les canadiens font le deuil de leur art punk pour produire des morceaux qui sont toujours une ode à l’abstraction mais par voie de pop expérimentale evanescente bien plus que par la distortion et les syncopes de leur premier projet.

Absolutely free va davantage chercher du côté du Krautrock, du psychédélisme, des poly-rythmies africaines et de la musique électroniques des premiers jours et le fait avec un talent  tout particulier pour amalgamer toutes ces expérimentations sans douleur. En celà, ils rappellent parfois les premières productions de Caribou, alors qu’il s’appelait encore Manitoba et venant de ma part c’est un véritable compliment. Mais au fil de l’écoute de l’album, d’autres inspirations peuvent être décelées, comme ces traces des pionniers de l’expérimentation sonore que sont Pink Floyd, les dingos de Flaming Lips et Animal collective ou encore les guitares cosmiques de Tame Impala et les synthés de Cluster. Ils excellent dans l’exercice de créer des atmosphères qui penchent du côté onirique du psychédélisme, et qui amènent l’auditeur à lâcher prise et à se laisser submerger par la musique et celà même quand le rythme s’accélère, preuve que le groupe est en totale maîtrise de sa vision sur la musique qu’il souhaite produite et de son identité sonore.

Le chant très surf 60’s avec la douceur de ses polyphonies de voix, ajoute quant à lui au côté rassérénant qui contraste avec cette impression d’être balloté entre les vagues de nappes de synthétiseurs, comme si l’on était transporté au milieu d’un mascaret. Ce premier album d’Abslutely Free est donc une vraie réussite comme vous l’aurez compris avec le vocabulaire laudatif que je n’ai pu m’empêcher d’employer pour cette chronique.

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