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Arick Woodhead avait sorti un merveilleux premier album en 2013 avec Lesser Evil, composé à partir de samples abîmés et fragiles avec sa voix plaintive qui y résonnait en écho. Cette forme particulière d’electro-pop faisait alors autant référence à Jane’s addiction qu’à Black dice tout en se plaçant sur la même scène que ses contemporains de Blue Hawaii, Grimes ou Purity Ring.  

Si Lesser evil apparaissait tout en tension, alangui et malmené comme propulant l’auditeur dans une hypnose sédative, son nouvel album intitulé The air conditioning nightmare prend un tournant vers des atmosphères plus paranoïaques et désespérées, amenées parfois de façon plus aggressive que sur ses précédents travaux comme sur le morceau Hot Foot . La basse életronique y est saturée, les rytmiques martiales et destructurées , la voix inquiétante et aliénée et la production faisant hommage à l’indus des années 90 écolé Nine Inch Nails .

 

D’autres morceaux rappellent aussi Ministry dans la même veine électronique pour idées noires.  Mais d’autres morceaux rappellent davantage sa première incarnation, comme la pop électronique au motif de basse redondant de Funeral for a lightning ou la splendeur fragile du morceau de fin “Closer 2 U”. Ainsi bâti, l’album peut paraître décousu mais ces ambiances douces amères s’enchainent finalement de la meilleure des façons, pour prévenir la lassitude ou l’effroi de l’auditeur.

En fonction du poison qu’il aura souhaité vous administrer, Doldrums trouvera toujours l’antidote qui vous fera en redemander.

https://soundcloud.com/doldrumss

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