A l’heure où l’Union Europénne va mal, The Chap, un de nos groupes de weird pop préféré, composé d’un Allemand, d’un grec (tout un symbole) et d’anglais sort son nouvel album qui, après le très poppy “We are nobody” , les voit revenir à plus étrange et expérimental avec leur nouvel album qu’ils ont initulé avec toute l’ironie qu’on leur connait “The show must go”.

The Chap apparaît avec ce nouvel album comme un groupe torturé et tiraillé entre son désir de révolte, de critique politique et sa propension à ne pas se prendre au sérieux pour autant. En résulte des textes à tiroirs, où derrière le non sens et les formules dada peuvent filtrer quelques observations acerbes sur le monde contemporain, à l’instar de ce morceau The Guitar Messaiah qui  explique qu’ “Aujourd’hui les guitares servent à vendre des voitures, il n’y a plus de temps pour le messie de la guitare”. Cette critique filtre aussi dans des titres comme “Joy in depression”, “Society”, “Reunited with cash , “Your project, my money”, “That’s rich” ou encore “Social Bob” autant de morceau dont l’absurdité fait écho à celle de nos sociétés de consommation sans limites et d’individualisme forcené. On destructure alors les guitares, qui couinent, sont maltraitées tandis que les rythmiques sont toujours aussi pop, punk et entrainantes à la fois et que les éléments électroniques viennent paradoxalement apporter un peu de chaleur à l’ensemble.

The Chap signe donc un album légèrement plus difficile d’accès mais qui ne sacrifie pas pour autant la composante pop et l’esprit facétieux qu’on leur connait sur l’autel de l’expérimentation et de la critique désbusée du monde contemporain.

https://www.thechap.org/

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