Dominique Dillon de Byington nous revient avec son projet Dillon, tout simplement, de nouveau sur l’écurie B-Pitch control avec l’album The Unknown, qui poursuit l’identité sonore qu’elle avait révélé au monde avec The Silence Kills, premier album sorti en 2011.
On y découvrait avant tout une voix d’enfant boudeuse qui marchait sur les traces des deux soeurs Valtýsdóttir du groupe islandais mùm, d’une autre islandaise Emiliana Torrini, ou encore de Lykke Li avant elle, sur une electronica très minimale surmontée d’un piano tout en pondération. Le morceau thirteen thirty-five se posait alors comme tube en puissance de l’album qui pouvait la voir percer auprès d’un large public et être playlistée sur les radios pop du monde entier.
On s’attendait donc à ce que ce deuxième album la montre sous un jour plus grand public et ouvert mais tout au contraire, c’est le minimalisme, la mélancolie et l’expérimentation qui l’ont emporté pour notre plus grand plaisir à novorama, car l’expressivité et le vibrato de la voix de Dillon méritait bien mieux qu’un affadissement en tubes préformatés pour les radios de supermarchés.
Le plus saisissant dans ce nouvel album, c’est de recevoir toute la féminité et l’humanité qui se dégage de sa voix en premier plan, accompagnée de la classe et la chaleur d’un piano qui s’opposent à la froideur des sonorités électroniques et la quasi absence de rythmiques, à l’exception de quelques cliquetis machinaux et de grosses caisses synthétiques proches de battements du coeur amplifiés.
On salue donc la beauté triste de Dillon qui, semble-t’il, continue à produire la musique qui lui ressemble, sans compromission, comme on pouvait d’ailleurs l’attendre de la part du label B-Pitch control.