Anders Trentemoller revient avec son quatrième album qu’il a intitulé Fixion et qui fait suite à Lost, un album riche en collaboration sorti en 2013. Alors que le travail de ce producteur a toujours reposé sur une ambiance givrée et scandinave, il a cependant réduit la voilure en terme de densité, en faveur d’une incarnation plus minimaliste et impérieuse.
Retour aux collaborations vocales les plus fidèles que sont Marie Fisker et Lisbet Fritze ( ex-chanteuse de Giana Factory ) et aussi compatriotes danoises de Trentemoller, mais aussi pour la première fois la française Jenny Beth de Savages, ce qui n’est pas surprenant puisque c’est justement lui qui a mixé leur dernier album “Adore Life”.
Cette nouvelle collaboration apporte vraiment quelque chose de différent à la musique du danois avec une approche plus énergique et percutante dont le résultat est une électro-pop aux influences new-wave du meilleur effet. Ailleurs, l’ambiance est toujours aussi vaste et sombre, mélangeant une pop électronique aux atours glaciaux avec une dream-pop aux guitares délavées et aux basses maussades.
Un morceau comme “complicated” lorgne pour sa part vers la période berlinoise de David Bowie et les débuts de Depeche Mode, groupe dont il a assuré les premières parties lors de leur tournée de 2013 d’ailleurs. Fixion apparaît donc comme une progression logique pour Trentemoller , dont la musique semble s’élargir autant que se resserrer au sein de l’univers sombre et froid qu’il a choisi d’explorer.