Lorsque l’album "Nuova Napoli" est sorti il y a cinq ans, Massimo Di Lena et Lucio Aquilina, sont sortis de leur semi-anonymat en tant que producteurs d’électro ensoleillée, issue d'une ville de Naples au grand héritage jazz cosmopolite.
"Bar Mediterraneo", le dernier album du duo italo-funk qui se fait dorénavant appeler Nu Genea, est un concentré de tout ce que l'on aime dans ce sous-genre : arpèges de guitare, synthés surannés, mélodies insouciantes et surtout, des grooves étourdissants et pétillants qui vous donnent l'impression d'être à la plage, où que vous soyez.
On n’en attendait pas moins de la part de l'un des groupes les plus réjouissants et avant-gardistes de la scène tropicale actuelle, infusant la tradition de leur ville natale avec des éléments de dub, de chanson pop et plus encore.
Cet album, qui est peut-être le meilleur du groupe à ce jour, est moins une collection de chansons qu'un recueil de conversations.
La funk moderne et la folk politique s'entrechoquent par exemple sur le très rythmé "Vesuvio", qui adapte une chanson vieille de plusieurs décennies du groupe E' Zezi, connu pour ses valeurs ouvrières, en un morceau de danse percutant. Plus loin, le titre "Marechia" associe les dialectes napolitains et le français en un langage unifié et optimiste, avec la participation de la chanteuse française Celia Kameni.
En chemin, vous croiserez également le morceau "Gelbi" aux saveurs orientales avec la participation de Marzouk Mejri au chant et aux percussions, italien d’origine tunisienne considéré comme l’un des plus grands percussionnistes du pays. Créer une expérience de partage, c'est tout l'enjeu du Bar Mediterraneo. "Lorsque les voyageurs franchissent ses "portes", portant leurs trésors de mots et d'émotions, ils ne sont plus des étrangers", nous dit le duo dans la description.
"Ils prennent part à une expérience partagée, s'enrichissant eux-mêmes et les autres en menant à des voyages musicaux inattendus." Voilà donc une seule et grande happy hour funky, à laquelle nous sommes tous invités.