Accrochez vos ceintures, l'introduction va être périlleuse !

Pivot est un groupe australien crée en 1999 par Richard et Laurence Pike, signé par le label anglais Warp Records. « Mais pourquoi parler de Pivot alors que c'est la chronique de PVT ? » Eh bien, car après deux albums et addition d'un nouveau membre (Dave Miller), le groupe devient PVT.
La raison : une bataille juridique qu'a enclenché un groupe du même nom, aux Etats-Unis. Ne souhaitant pas se retrouver devant le tribunal, PVT a simplement décidé de continuer sa route sous un autre nom. Jusque là, vous me suivez (n'est-ce pas ?). Church With No Magic est donc le premier album studio de PVT mais le troisième de Pivot. Ca va toujours ? Bon ok, je cherche à vous embrouiller.
 
Attention, ce n'est pas par simple plaisir!
 
Car à vrai dire, le son de PVT est à l'image de son groupe : riche d'histoires, d'influences, sans dessus-dessous. Beau. 

Pour faire (très) simple, on pourrait dire que Church With No Magic a un petit côté Bowie période Earthling (Light Up Bright Fires), mais aussi Depeche Mode (Church With No Magic), Animal Collective (The Quick Mile). On pourrait même croire à de faux airs de Grizzly Bear sur Circle Of Friends. Mais on est sympa, et on va un peu plus loin que ça... 

Dès les premières secondes on sent que l'album porte bien son nom : des choeurs, quasi religieux, annoncent un opus plein de surprises, cosmique, tombé du ciel.

Comme les précédents albums, on sent une sorte d'urgence, de sons qui s'entrechoquent et battent de plus en plus fort.

Seulement, on note une grande différence : le chant.
Omniprésente, puissante, la voix de Richard Pike résonne dans nos têtes. Cette même voix donne une dimension singulière à la (re)naissance de PVT.  

Enregistrant entre Londres et Paris, le groupe a expérimenté des situations nouvelles voire improbables (petite explication par ici). On a donc là un groupe qui se réinvente, avec une identité retrouvée mais également retravaillée, plus profonde que sur Make Me Love You et O Soundtrack My Love (sortis en 2006 et 2008). Un paradoxe entre la structure et l'invasion de sons sortis d'ici et là, qui envahissent la pièce en quelques secondes et nous rendent complètement dingues. 

Aussi, quelle bonne idée que de nous balancer à la figure des chansons courtes, véritables concentrés d'intensité. On vibre, on se surprend à faire des espèces de danses indiennes incompréhensibles, comme un rite religieux ; on entre dans une sorte de trans. Et oui, on aime les  choeurs, synthés, et « oh oh oh oh » magiques de « Window ». Oh, oui. Et quelle autre bonne idée que de réunir l'intro et l'outro sur des voix religieusement sombres et profondes, comme une finalité annoncée dès le départ. 

PVT fait de la musique, mais d'une manière rare : elle nous possède dès la première seconde.

Church, oui.  With No Magic, ça c'est moins sûr, car l'album dégage quelque chose d'imperceptible, venu de là-haut. De la musique mystique pour fous en mal de sensations. 

site officiel: https://pvtpvt.net
Label: Warp 


Tracklisting de Church with no magic
1 – Community
2 – Light Up Bright Fires
3 – Church With No Magic
4 – Crimons Swan
5 – Window
6 – The Quick Mile
7 – Waves & Radiation
8 – Circle Of Friends
9 – Timeless
10 – Only The Wind Can Hear You 
 

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