Sorti en 2008, le premier album éponyme des Fleet Foxes les plaçait d'emblée au sommet de cette scène fourre-tout dite "folk" au côté des Joanna, Devandra, ou Alela, intronisation justifiée par les envolées de cordes et les chœurs pastoraux. C'était vite oublier la vraie nature blues et les accents méditerranéens du quintet de Seattle, qui puise autant dans la protest song blanche que dans les plaintes rythmiques noires. De par son titre ce second album révèle les véritables ambitions des barbus en chemises, et si leur musique sent toujours le cuir et la forêt, quelques grains de sable viennent se glisser sous le palet. Les émotions vibrent comme une corde de guitare mal pincée.
Sur Helplessness Blues les voix deviennent plus clairement encore
l'instrument de prédilection des Fleet Foxes. Celle de Robin Pecknold
est maîtresse. Elle se fait aussi plus dure sur un morceau comme The
Shrine/An Argument, et au final les compositions, bien que toujours
fines et mouvantes, déstructurées mais rondes, gagnent en nervosité.
Certaines sont même taillées pour la route. Leur musique est parfois
symphonique, agencée en mouvement comme sur Sim Sala Bim, The
Plains/Bitter Dancer ou The Shrine/An Argument et son splendide
free-jazz ivre. Mais les mots sont gravés dans de la pierre, figent des
histoires qui se font moins narratives, plus personnelles qu'à leur
début.
Le disque s'ouvre et se ferme sur un renversement. L'entêtante et retenue Montezuma, mise en son d'une fin du monde, ouvre l'album, tandis que Grown Ocean, morceau de bravoure de Helplessness Blues et hymne de genèse, le ferme.
Entre les deux, bien que parsemé de nouveautés, leur son reste identifiable. Si la musique des Fleet Foxes, avec ses flûtes et ses harmonies vocales, peut rebuter, il est très délicat de mettre en musique l'émerveillement sans baver, de fait ils flirtent avec cet isthme de manière assez noble, amère et joueuse.
Le disque s'ouvre et se ferme sur un renversement. L'entêtante et retenue Montezuma, mise en son d'une fin du monde, ouvre l'album, tandis que Grown Ocean, morceau de bravoure de Helplessness Blues et hymne de genèse, le ferme.
Entre les deux, bien que parsemé de nouveautés, leur son reste identifiable. Si la musique des Fleet Foxes, avec ses flûtes et ses harmonies vocales, peut rebuter, il est très délicat de mettre en musique l'émerveillement sans baver, de fait ils flirtent avec cet isthme de manière assez noble, amère et joueuse.
Tracklist de Helplessness Blues
01. Montezuma
02. Bedouin Dress
03. Sim Sala Bim
04. Battery Kinzie
05. The Plains / Bitter Dancer
06. Helplessness Blues
07. The Cascades
08. Lorelai
09. Someone You’d Admire
10. The Shrine / An Argument
11. Blue Spotted Tail
12. Grown Ocean
01. Montezuma
02. Bedouin Dress
03. Sim Sala Bim
04. Battery Kinzie
05. The Plains / Bitter Dancer
06. Helplessness Blues
07. The Cascades
08. Lorelai
09. Someone You’d Admire
10. The Shrine / An Argument
11. Blue Spotted Tail
12. Grown Ocean