Une voix, une boîte à rythmes, un clavier et une guitare : le duo Kisses à jusque là tout pour ressembler à une autre formation qui a fait parler d’elle avec son excellent Teen Dream sorti au début de l’année, les Beach House. Grand bien nous en fasse, s’il est toujours encore un peu question de plage ici aussi ses Kisses n’ont a proprement parler pas grand-chose à envier à Victoria et Alex puisque, Jesse et Zinzi les deux membres du groupe ont bien plus vocation à nous faire danser sur leurs mélodies ensablées qu’à nous noyer dans une vague de délicieuse mélancolie… Avec ce que cela peut impliquer comme mauvais côtés.
Difficile en réalité de se cacher du pied qu’on se surprend à avoir à découvrir The Heart Of The Nightlife si l’on est, comme moi, amateur de trucs un tantinet house à la Breakbot ou Fred Falke. J’entend par là, si vous aimez bien les bonnes grosses mélodies pop agrémentées de claviers 80s coupées d’une pointe de spleen adolescent qui s’écoutent aussi bien sur un dancefloor que pépère sur une plage le soir à siroter une Tequila Sunrise, vous serez sans nul doute tout autant que moi sûrement comblé par des morceaux tels que Bermuda, A Weekend In Brooklyn ou Midnight Lover, typiquement le genre de bombinette qui arrivent comme un cheveu sur la soupe au moment où on me parle de chroniquer cet album, vu comme la piscine, ou la mer pour les plus chanceux d’entre vous, semblent déjà si loin.
C’est le genre de morceaux qu’on aime à écouter, à perdre, puis retrouver finalement sur une compilation qui a un peu pris la poussière, home-made pour le trajet en voiture, ou sur une énième Kitsuné Maison. Les bonnes mélodies ont jamais changé le monde, elles ont juste contribué à le rendre plus beau, et Kisses a justement cette petite flamme qui fait que sur une poignée de titres, on tentera désespérément d’esquisser ce qui ressemble de près ou de loin un pas de danse devant sa glace, juste parce que c’est… Ouais, exactement, c’est trop frais quoi.
Je le sais, je me suis trahi un peu plus tôt, les plus aguerris de la langue Française d’entre vous l’auront sûrement perçu et senti venir : une poignée de titres seulement oui, car très vite malheureusement la découverte laisse place à ce que j’appellerais un peu péjorativement le « syndrome du groupe de première partie » : là où la recette va parvenir à faire carton plein à base de refrains mielleux et catchys, la majeure partie de The Heart Of The Nightlife fait chou blanc, et rate tellement bien sa cible que la sauce va prendre une tournure un peu interdite en flirtant assez dangereusement avec une Bossa Nova sans saveur (Women Of The Club) voire un revival 80s mou du gland un peu interdit là où on pensait le dernier Gorillaz difficilement testable sur ce point là. L’oreille s’éclipse ainsi assez rapidement de ses mélodies à tiroirs rarement linéaires, de ce songwriting méticuleux complètement mis à bas par un festival de sonorités synthétiques vieillottes… Et pourtant, quel dommage.
Alors bien sûr que Kisses n’en est qu’au stade du premier album, et ce serait un peu difficile de déjà les enterrer sur de tels motifs car vous l’aurez sans doute compris, le talent, on le flaire sans trop de mal ici. Et même ses gigatonnes de claviers kitsch n’empêchent pas ce songwriting de briller malgré ses claviers un peu trop ensoleillés au final. On sent les influences de Phoenix derrière tout ça, voire plus encore de Metronomy, mais le tout se fait sur la longueur peut-être un peu trop mou pour qu’on se lie d’amitié avec The Heart Of The Nightlife comme on tromperait sa femme pour ses deux aînés.
On ne va pas tirer un trait sur le cas Kisses, du moins pas tout de suite. On va plutôt faire le choix de se réécouter une énième fois Midnight Lover, et attendre la suite des événements… Avec curiosité.
www.myspace.com/blowkissess
www.mamanrecords.com
Je le sais, je me suis trahi un peu plus tôt, les plus aguerris de la langue Française d’entre vous l’auront sûrement perçu et senti venir : une poignée de titres seulement oui, car très vite malheureusement la découverte laisse place à ce que j’appellerais un peu péjorativement le « syndrome du groupe de première partie » : là où la recette va parvenir à faire carton plein à base de refrains mielleux et catchys, la majeure partie de The Heart Of The Nightlife fait chou blanc, et rate tellement bien sa cible que la sauce va prendre une tournure un peu interdite en flirtant assez dangereusement avec une Bossa Nova sans saveur (Women Of The Club) voire un revival 80s mou du gland un peu interdit là où on pensait le dernier Gorillaz difficilement testable sur ce point là. L’oreille s’éclipse ainsi assez rapidement de ses mélodies à tiroirs rarement linéaires, de ce songwriting méticuleux complètement mis à bas par un festival de sonorités synthétiques vieillottes… Et pourtant, quel dommage.
Alors bien sûr que Kisses n’en est qu’au stade du premier album, et ce serait un peu difficile de déjà les enterrer sur de tels motifs car vous l’aurez sans doute compris, le talent, on le flaire sans trop de mal ici. Et même ses gigatonnes de claviers kitsch n’empêchent pas ce songwriting de briller malgré ses claviers un peu trop ensoleillés au final. On sent les influences de Phoenix derrière tout ça, voire plus encore de Metronomy, mais le tout se fait sur la longueur peut-être un peu trop mou pour qu’on se lie d’amitié avec The Heart Of The Nightlife comme on tromperait sa femme pour ses deux aînés.
On ne va pas tirer un trait sur le cas Kisses, du moins pas tout de suite. On va plutôt faire le choix de se réécouter une énième fois Midnight Lover, et attendre la suite des événements… Avec curiosité.
www.myspace.com/blowkissess
www.mamanrecords.com
tracklist de the heart of the nightlife
01. Kisses
02. Bermuda
03. People Can Do the Most Amazing Things
04. Women Of The Club
05. The Heart Of The Nightlife
06. Lovers
07. A Weekend In Brooklyn
08. Midnight Lover
09. On The Move
02. Bermuda
03. People Can Do the Most Amazing Things
04. Women Of The Club
05. The Heart Of The Nightlife
06. Lovers
07. A Weekend In Brooklyn
08. Midnight Lover
09. On The Move