Clara Moto - Polyamour

Avant que cet album ne sorte, je connaissais deux choses. Le producteur et la pochette de l’album. Sur celle-ci, un arbre noir dans une flaque aux branches fines entouré d’un nuage tentaculaire et de petites formes psychédéliques, le tout sur fond blanc… Joli et minimaliste.

Le nom de l’artiste, Clara Moto, une femme, une autrichienne.

Le producteur est Agoria. Le lyonnais, créateur en 2006 du label de musiques électroniques Infiné (Apparat, Danton Eeprom, The hacker, Aufgang,…) et Dj auteur de deux albums très remarqués (Blossom, 2006 ; The Green Armchair ; 2006). Pas n’importe qui

Le titre de l’album, Polyamour. Alors là, on peut en faire tout un plat, oui, oui, madame aime peut être bien plusieurs personnes ou que sais je. Bref, on s’en contrefiche un peu et il faudrait lui demander. N’empêche que c’est beau, l’Amour.

Le fond et la forme sont posés. Mise à l’épreuve par l’écoute.

Ce qui frappe d’emblée comme tout bon album de minimal ou d’electronica, c’est la finesse des pistes. De grosses nappes travaillées et montantes, des bips et des beats bien rythmés en rondeur et une basse techno maîtrisée sur la pointe de l’ongle.

Onze pistes qui passent délicieusement.

Minimal fine et atmosphérique sur Alma, Emory Bortz, Song of Exhaustion and Ivory, The Opposite is also Wrong.

Techno lourde et effilée pour Glove Affair, Silently et Deer and Fox (feat. MIMU, une copine elle aussi originaire de Graz), Take a second.

Intime, froid et électrique avec Goodnight Twilight et Joy of my heart (feat. MIMU).

Énorme coup de cœur pour la dernière piste Three Minutes, un morceau minimal puissant et accrocheur.

Le travail réalisé sur Polyamour se ressent, personnel et subtil, Clara Moto a bichonné la chose. À recommander à certains DJs en manque d’inspiration ou à tous les friands de minimal-techno intimiste.

Un premier album réussi et sincère, qui rajeunit le genre. Belle découverte!

Myspace: www.myspace.com/claramoto

Label: Infiné