Solange la Frange - s/t

Derrière ce nom quelque peu simplissime se cache un trio de suisses aussi décomplexé qu’étrange. Et on peut le dire tout de suite, Solange la Frange ne correspond à aucun stéoréotype, c’est d’abord un groupe assez déculotté pour nourrir aussi bien le petit étudiant en art plastique que la ménagère de moins de 50 ans qui aurait décidément envie de se mettre à la mode électro après avoir ingurgité une bonne heure de clips un peu racoleur à la télé.

Pourquoi ce groupe est aussi rassembleur ? Il faut dire d’abord que les 3 membres de ce groupe atypique ne se prennent pas vraiment la tête pour créer leur rock n’ roll habillé d’electro…si l’électronique sert autant à envoyer des gros beats qu’à construire des ponts sonores plus travaillés pour faire avancer leur musique vers quelque chose de plus originale , Solange la Frange déverse aussi dans le mainstream, les mélodies ne sont pas souvent compliqué pour mettre l’auditeur dans une transe souvent jouissive…. D’ailleurs c’est certainement ce crossover efficace que Jean Louis Brossard a du apprécier tout de suite chez Solange La Frange en les programmant en 2007 sur la plus grande scène des Transmusicales.

Depuis les suisses ont bien roulé leur bosse et on les a retrouvé très vite programmé dans les plus grands festivals français comme le Printemps de Bourges, Les Eurockéennes ou les Vieilles Charrues, les propulsant ainsi comme les nouveaux rois de la fête aux cotés des français de Sexy sushi.

Car s’ ils peuvent appartenir à cette nouvelle génération de groupe qui ont compris très vite que c’était en faisant moins compliqué sur disque qu’on était le plus efficace sur scène, Solange la Frange peut quand même s’enorgueillir d’avoir un premier album à la hauteur de leur live. Un disque efficace qu’on écoutera forcément plus volontiers les soirs de cuite qu’avant de réviser son examen du lendemain (qu’on se mette bien d’accord ! hein)

On peut cependant regretter la structure des morceaux qui a tendance à se ressembler sur leur album, le rythme progressif des machines sert généralement de tremplin à la chanteuse Julie (qui ne s’appelle donc pas Solange, vous m’avez bien suivi) pour qu’elle puisse ensuite un peu plus s’énerver pendant que la guitare basse vient rajouter de l’intensité rock à la musique. Mais tout ça c’est sans compter sur grind le troisième morceau de l’album qui se détache vraiment du reste de l’opus !

Myspace: www.myspace.com/solangelafrange

En concert le 4 Septembre à la Machine du Moulin rouge