Deux new-yorkais croisent folk et psychédélisme : ils ont retenu les règles de Nick Drake (mélancolie romantique) et les tendances des années 80 et 00 (nappes synthétiques) ; mais Grizzly Bear maîtrise moins bien « la pop de chambre » que Sufjan Stevens et n’est pas si apaisant que Belle & Sebastian.
Horn of Plenty dévoile ses charmes à mesure d’une écoute attentive. C’est le genre de musique qui plonge dans un vrai spleen - agréable ou fort déroutant selon l’humeur. Pas de titres fédérateurs mais une démarche toute proche de ce qui pourrait ressembler à de l’oisiveté : Flûtes, guitare acoustique, maracas sont utilisés avec parcimonie et jouent des mélodies presque idéales pour la méditation (Merge, Good Place). Les mélopées de Grizzly Bear ressemblent à des travaux d’artisans : bricolage des effets, doigts et voix qui se baladent sur le bois des instruments parfois avec quelques notes de clavier techno. Mais leur musique ne transpire pas, le groupe aspire à la douceur, il empile malheureusement 14 chansons qui provoquent souvent des sentiments de douleurs. En France c’est Asphalt Duchess qui a signé le groupe (Black Forest, Psapp…).
Grizzly Bear "horn of plenty"
(Asphalt Duchess - Mars 2006)
Liens:
www.grizzly-bear.net
www.myspace.com/grizzlybear