La formation menée par Sam Prekop nage dans mon coeur dans les même eaux que celles de Pinback, c’est à dire de groupes qui ont leur succès d’estime avec une musique loin d’être prétentieuse, qui ne se prétend pas révolutionnaire et qui ne l’est pas, une musique pour simplement enchanter les oreilles et n’est-ce pas tout ce qu’on lui demande ?
Et bien non, à Novorama, on aime les gens qui expérimentent. Mais quand The Sea & Cake sort un dixième album qui sonne juste comme les neuf précédent, et bien on leur pardonne car on aime leurs guitares, on aime la fragilité du chant de Sam Prekop. Nan mais c’est vrai, si c’est pour se réinventer en autre chose et se louper ça ne sert à rien...
En tout cas je me disais à l’écoute du disque que ce runner, ce coureur, c’est un peu l’auditeur qui se trouve emporté par des rythmiques Krautrock appliqué à un Indie Rock mélodieux et enlevé, je vois tout à fait un clip qui durerait tout l’album avec un type qui court à travers différents paysage, en faisant quelques pauses pour marcher, je rassure les moins sportifs d’entre vous. Mais quand même un disque haletant , qui réussit le tour de force de ne pas se faire remarquer tout en étant particulièrement captivant.