Une plongée dans un passé post-punk qui continue à intéresser de nombreux musiciens et des artistes de tous bords. En effet ce mouvement musical à la croisée du punk et de la new-wave continue à séduire peut-être en ce qu’il autorise une attitude empreinte de radicalisme mais pourtant très constructive aussi, puisqu’elle revient à convoquer l’esprit punk afin de dynamiter ou booster une approche expérimentale. Et c’est sûrement ce qui a motivé et réuni le producteur de techno minimale Oliver Ho plus connu sous le nom de son projet Raudive mais aussi fondateur du label Meta, et la chanteuse Zizi Kanaan, une libano-américaine sans frontières dont l’univers et la plume est fortement inspirée par les musiques folkloriques américaines et orientales qui lui permettent d’illustrer avec force poésie une réalité qui hésite entre morosité et violence.
Oliver Ho tient donc la baraque des machines et guitares, Zizi Kanaan raconte en chantant et Jérôme Tcherneyan, le batteur du groupe Piano Magic a plus tard rejoint le duo pour s’occuper des rythmiques et percussions en live et donner encore plus d’humanité à des influences pourtant machinales et glaciales. On fait évidemment confiance à son CV, lui qui a également travaillé avec les Cocteau twins et Low pour nous retourner les tripes en concert pendant qu’Oliver Ho en fera des petits plats surgelés et que Zizi kenaan nous glissera à l’oreille avec son accent américain que “c’est la vie”.
Toutes les compositions ne sont pas à la hauteur de celles qu’on vous fait découvrir ci-dessous et certaines parties chantées me sont apparues même assez agaçantes par moment. Reste un album qui sé démarque tout de même et qui porte bien son nom en ce qu’il associe de l’ego, de l’humain et du programme. Il vient de sortir sur le label français Kill the dj.