Dommage que le classement 2012 s'arrête au mois de Décembre, car comme disait Léo Ferré : le nouvel album de Wave Machines "c'est extra". Peut-être m'avancerai-je en disant que ça fleure bon le carton.
"Pollen" s'inscrit d'emblée en opposition au précédent opus "Wave If You're Really There" qui remonte déjà à des temps ancestraux (2009). Beaucoup moins pop et léger, il contient juste ce qu'il faut d’élégance et de réalisme.
"Pollen" est le fruit d'une savante maturation entre Liverpool et Londres qui accouche du second volet du dyptique, cette fois apaisé et plus affirmé. En témoigne l'entrée en matière du premier titre "Counting Birds", une lente déclamation qui pourrait très bien être attribuée à Benjamin Biolay, si tant est que ce dernier parle anglais..
Sur la suite de l'album les particules en suspensions de Wave machines n'en finissent plus de tournoyer passant du synthé glaçant façon The Kills sur "Gale" à l'Oratori "Home" aux faux airs de Flaming Lips.
Le fil conducteur de cet album demeure la voix intrigante de Tim Bruzon, et le goût prononcé pour les constructions sinusoïdales, il n'y a qu'à regarder la pochette. Lorsqu'ils semblent s'élancer pour un chapitre plus enlevé sur "Ill Fit" et "I hold Loneliness" le soufflet retombe aussitôt sur le titre suivant.
On ne sait plus réellement sur quel pied danser, la chanson précédente ne ressemble jamais tout à fait à la suivante, et pourtant il s'en approche grandement et forme une unité toute singulière.
Les étonnants membres de Wave Machines ont saisi l'importance des rayons gamma sur les champs de coton, pourtant si volatiles.