Hanni El Khatib revient avec un deuxième album après avoir été une des sensations rock vintage de 2011, ce retour est chapeauté par Dan Auerbach, le guitariste des Black Keys invité à la production de ce nouvel opus, Head in the dirt, enregistré dans la ville la plus représentative du blues-rock américain : Nashville.
L’influence de Dan Auerbach est particulièrement visible sur ce deuxième album qui appraît moins brut que le premier. Hanni el Khattib a donc abandonné la formule guitare/batterie pour adopter davantage d’instrumentations et de musiciens dont le batteur des Raconteurs, Patrick Keeler.
Le garage rock très moto / cuir / santiags du Californien s’est donc acoquiné à présent avec le punk rock des Stooges, la pop ensoleillée et second degré comme sur le titre Penny mais aussi le reggae sauce californienne et mauvais garçon avec le titre nobody moves.
Cet album paraît calibré pour rencontrer un public plus large et surfer sur la vague initiée par Jack White et les Black Keys avant lui et en ce sens on peut dire que c’est une vraie réussite car la crédibilité et l’authenticité parait subsister à l’épreuve de cette nouvelle orientation grand public. Nul doute que le bellâtre à la moue boudeuse digne du king séduira encore bien davantage de jeune filles avec ce Head in the dirt, signé sur innovative leisure et distribué en France par Because.