Ils s'étaient fait repérer au midi festival l’année dernière et voici enfin le premier album de Jagwar Ma et ce serait cliché de dire que ces Australiens font une musique relax et ensoleillée... Et pourtant on ne serait pas très loin de la vérité avec ce premier album qui s’intitule Howlin et qui sort sur le label Marathon artists.
Mais entendez-y aussi un gros gros clin d’oeil à la scène de manchester de la fin des années 80 qu’on a surnommée Madchester, avec Happy mondays, Joy division et tous ces groupes qui conciliaient le rock et la house qui était tout juste naissante à l’époque.
Loin d’être un simple revival de cette période, ils ont aussi réussi à produire une musique qui rescuscite les harmonies des sixties et l’hédonisme du dancefloor des années 90 avec des clins d’oeil au big beat également, dans un écrin un peu plus subtil tout de même.
Car il y a davantage de songwriting, et d’astuces de production qui en font tout de même un produit de 2013 , c’est à dire du génie de prendre le meilleur du passé pour le sublimer à l’aune de l’ouverture d’esprit et de l’omnisicence à portée de main de l’ère numérique et des internets.
Cet album fait à la fois danser, réfléchir, se prélasser , une multitude d’atmosphères tout en gardant un socle commun, celui du plaisir induit par une pop qui sait se faire variée, protéiforme et sans totalement déstabiliser et rendre les morceaux étrangers les uns aux autres.
De la pop qui sait vous charmer, au dancefloor narratif qui envoie sans être pompier il n’y a qu’un pas qu’emprunte facilement Jagwar Ma et c’est le talent qu’on leur reconnaîtra à Novorama.