Retour des hidden cameras avec ce nouvel album "age" après un hiatus de 5 ans ! On le rappelle Hidden cameras c’est avant tout le projet d’un seul homme très bien accompagné, Joel Gibb , un parolier hors pair qui continue avec Age dans la voie de ce qui fait la beauté de son projet The hidden cameras , c’est à dire de très belles parties orchestrales qui donne un peu de grandiose à l’ensemble.
Deux nouveaux partenaires se sont ajouté à la bande, le pianiste hors pair et producteur tout terrain Chilly Gonzales mais aussi Mary Margaret O’Hara qui ne doit rien vous dire comme ça, mais qui n’est pas du roupi de sansonnet non plus puisqu’elle a donné de la voix pour rien de moins que REM, Morissey et Tom Waits , autant dire qu’elle évolue vraiment dans la cour des grands.
Une grande part de l’inspiration de Gibb pour ce nouveau disque est lié à son nouveau lieu de résidence puisqu’il a quitté Toronto pour découvrir l’émulation artistique berlinoise, notamment concernant la musique électronique. Mais au lieu de simplement en récupérer les sonorités, Gibb a été plus subtil puisqu’il a acommodé et développé une composante déja présente dans ses compositions, un goût l’itération des refrains et choeurs, la litanie et donc une répétition qui est aussi l’un des plaisirs à écouter la scène minimale berlinoise.
La capacité de Hidden cameras à être poignant dans les émotions délivrées en musique est donc tout à fait intacte, ainsi que sa théâtralité et sa capacité à nous surprendre en plein milieu d’un album comme sur le détour reggae-dub len et bancal du morceau Afterparty, ou encore l’Italo disco de Carpe Jugular qu’on vient d’écouter. Mais on parlait de la qualité d’être poignant et théâtral, avec un grain de folie et d’explosivité.