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Deuxième album pour Angel Olsen qui la révèle à la face du monde, ou en tout cas sur la scène internationale car Half way home sa première sortie avait eu peu de retentissement en dehors des Etats-Unis. Et c’est bien dommage car c’était vraiment passer à coté d’une artiste d'exception et cela elle nous le prouve dans les grandes largeurs avec Burn you fire for no witness, un deuxième album qui sort cette semaine sur le label Jagjaguwar.

On avait pourtant pu déja l’entendre par le passé, car elle a fait ses armes en tant que vocaliste auprès de Bonnie “Prince “ Billie en 2010, qui est aussi l’année ou elle a vraiment commencé à sortir des disques en son nom propre, d’abord une cassette de reprises de standards americana réédité plus tard en vynil, puis avec Half way home dans lequel elle proposait une musique qui faisait le grand écart enre les crooners country des années 50 et ses contemporains de la scène indie.

 

Pour ce nouvel album, Angel Olsen marrie la posture de songwriting folk en solo, un peu à la Cat Power, avec de l'indie pop bien ancrée en Californie plus proche d'une Bethany Cosantino du groupe Best Coast. On fait donc l'aller retour entre la proximité, la pondération et la finesse d'un côté et l'envie de s'amuser et d'envoyer un petit plus de la cagette de l'autre. Mais côté paroles et écriture, n'allez pas chercher la moindre once de Joie, de bonheur accompli dans l'univers d'Angel Olsen, on a plus droit à du "J'ai perdu mon rêve, j'ai perdu ma raison une fois encore" ou encore "S'il y a bien une chose dont j'ai peur c'est de tes bras, si près mais pas vraiment là".

Et la voix d'Angel est la pièce maîtresse de ce disque, c'est elle qui donne le caractère aux morceaux, que ce soit avec ce côté lethargique désabusé à la Nico, ou en crooner féminine qui rendrait encore plus ringard Elvis alors même qu'elle lui emprunte ses gimmicks de Vibrato. Vous l'aurez donc compris, la désespérance n'aura jamais aussi bien sonné que par les cordes vocales d'Angel Olsen à qui on souhaite de connaître le succès d'une Feist ou d’une Cat Power avant elle car elle en a vraiment la stature.

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