Les insaisissables Thee Oh Sees de retour avec un nouvel album alors même qu'on pensait qu'ils avaient raccroché leurs guitares !
Fausse annonce ou simple pause mise en scène de manière assez dramatique car ainsi va le rock, on ne saura pas ce qu'il en est vraiment mais toujours est-il qu'on n'a pas boudé notre plaisir lorsque le groupe a annoncé la sortie de Drop, ce nouvel album sorti sur le label WAR.
Ce n'est rien de moins que le 12ème effort d'une formation qui a connu tellement de phases et de line ups différents qu'il a été vraiment difficile à suivre durant leur huit ans de carrière. Le seul élément familier vous le trouverez en la personne de John Dwyer, tête pensante et frontman de Thee Oh Sees, personnage marquant de la scène indie de San Francisco, bien qu'il ait déménagé il y a peu à Los Angeles, et source inépuisable de riffs et morceaux mêlant l'étrange au bruyant.
Et toutes les différentes incarnations connues du groupes sont bien présentes dans drop , autant le garage rock bruyant et énervé que la pop psyché étourdissante, que le space-rock inspiré de rythmiques kraut-rock. En revanche tout apparaît plus pop et plus proprement produit et moins lo-fi qu'à l'accoutumée, avec davantage de accroches mélodiques, comme avec le titre qui ferme l'album dont l'instrumentation est menée par des cordes d'instruments classiques et quelques cuivres, tous deux utilisés avec parcimonie et sans intention symphonique à la manière d'une pop baroque de chambre.
Autre symptome pop, les titres sont realativement courts et l'album tient en neuf titres et 32 minutes au total ce qui pourra en laisser certain sur leur faim, mais peut-être avant tout car Thee Oh sees sait comment vous faire venir l'eau à la bouche !