Deuxième album pour le duo de Brooklyn qu’ils ont intitulé “breathing statues” mais qui pourrait finalement apparaître comme leur premier sachant que Melt, leur premier album, était davantage une compilation de quelques singles pensés séparément.
Cette fois ils ont composé l’integralité de ces morceaux en l’espace d’un an et dans une même lancée, celle de leur dernère tournée. Et cela a fait de ces 10 titres, un ensemble homogène de chansons qui fonctionnent encore mieux ensemble.
Cependant c’est la même humeur éthérée et immersive qui y est développée par Melati Melay et Isaac Emmanuel même si Breathing Statues montre qu’ils ont encore mieux saisi ce qui faisait l’essence du psychédélisme. Les sonorités sont délavées par la reverb, la voix de Melati est aérienne et fragile tandis que les rythmes et synthés d’Isaac passent de l’ombre à la lumière comme rythmés par le passage de nuages menaçants qui jouent à tromper le soleil.
De nombreux titres font un très bel usage du Kalimba, cet instrument aux lamelles de métal joué avec les pouces et aussi appelé piano africain et le duo a également invité une harpiste à improviser sur 5 titres de l’album, ce qui ajoute à la magie et à la subtilisté de l'ensemble. Breathing statues est plutôt un album réservé à vos moments où la léthargie l’emporte, et sa posologie si c’était un médicament, serait définitivement de se l’administrer entre le crépuscule et l’aube.
https://youngmagic.bandcamp.com/