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Little Dragon continue dans la lignée de ce qu’on aimait chez ce groupe, c’est à dire ce mélange entre trip-hop, dub, jazz lounge, R&B et synthpop très eighties. Mais pour ce nouvel album, il semble qu’ils aient eu envie d’explorer davantage de tempos plus lents, au groove sensuel et à une mélancolie toute habillée de plastique. Car de Nabuma Rubberland il faudra surtout retenir le côté “rubber”  et plastique. Rien ne dépasse, la production est très voire trop propre et quasiment lisse. Et même si cela pouvait nous séduire lorsque les morceaux se trouvaient mieux inspirés par le passé, cela devient carrément ennuyeux et sans âme sur la plupart des morceaux les moins forts de ce nouvel opus.

 On se surprend même à se lasser des gimmicks que bien trop répétitifs de Yuki Nagano, qui semble toujours chanter de la même façon, à tel point qu’on a l’impression qu’il ne reste pas grand chose de ce que l’on a écouté à la fin de l’album. 

L’écriture, l’interprétation et la production ont été assurées entièrement par le groupe lui-même, si ce n’est de la collaboration avec le danois Robin Hannibal, membre de Quadron et de Rhye, mais aussi de Dave (Alors pas celui de la chanson ’”Du côté de chez Swann” hein, mais celui du groupe de hip hop De la soul) qui a apporté un esprit plus sombre à l’identité des Suédois sur le premier morceau “Mirror” et sur "Killing me".
Une légère déception donc que cet album trop lisse, et parfois plus proche du côté mièvre et ringard de son inspiration Janet Jackson que de la version plus originale et contemporaine qu’ils avaient façonnée sur les précédents albums.

https://little-dragon.net/

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