Après un hiatus de trois ans revoilà Tom Vek, l’homme orchestre, si l’on peut dire, capable de marier l’Indie rock au punk et à l’électro dansante tout en ayant été longtemps influencé par le grunge et la new-wave.
Ses premiers projets étaient d’ailleurs de l’electronica mais il s’est très vite laissé rattraper par son goût pour l’indie-rock et les hybridations en tout genre. Et le voilà qui sort cette semaine son nouvel album “luck”, un titre soit ironique, soit en méthode coué, soit sait-on jamais en forme d’épiphanie quand on sait qu’il a été écrit dans un état d’esprit où la colère régnait, celle d’avoir été expulsé de son studio d’enregistrement au profit d’un programme immobilier. C’était le Pallet recording studio qu’il avait mis trois ans à assembler et à se constituer un parc materiel confortable grâce auquel il a pu apprendre de nouvelles techniques de production.
Mais c’est donc dans une version réduite de ce studio, par de longues sessions d’isolation et tel un ermite que Vek a composé son nouvel album. Un album qui rappelle à quel point Tom Vek possède ce que beaucoup d’autres groupes aimeraient avoir, cette identité unique qui rend la comparaison à d’autre artistes périlleuse, voire impossible.
On ne se trouve ni tout à fait dans l’electro, ni tout à fait dans l’indie-rock mais aux croisées des deux, sans qu’aucun prenne le pas sur l’autre. Et si son style peut bousculer au départ, on se prend à s’accrocher à ce chant monotone et cynique qui témoigne d’une certaine dose d’intelligence mais également de tourment, qui mis en musique s’avère particulièrement séduisant et limite addictif.
On sent que Tom Vek fait peu ou point de compromis sans pour autant se rendre imbitable pour l’auditeur et Luck est encore une fois une réussite pour le londonien, qui ne pose clairement pas le succès comme signe de réussite, mais qui en revanche réussit là ou bien d’autres échouent.