Les All we are se sont formés en 2011 dans une école d’art de Liverpool mais c’est un trio pour le moins multi-culturel puisqu’aucun de ses trois membres n’est d’origine anglaise avec un batteur irlandais, une bassiste norvegienne et un guitariste brésilien. On a pu les découvrir en première partie de Warpaint et voici qu’ils sortent leur premier album éponyme sur le label Double Six, une sous-division de Domino Records.
Leur musique est un mélange de pop onirique qui hésite entre détente et vibe dansante.empruntant autant à la Chillwave qu’au R&B indie, au soft rock qu’à la pop left-field, c’est à dire incorporant des éléments d’electronique pour les clubs. Cela donne des morceaux forts disparates au fil de l’album, qu’on croirait écrits pas trois groupes différents mais on les sent tout de même sur la voie de trouver leur identité propre, avec des vocaux féminins/masculins hauts perchés et très personnels d’une part et des mélodies et arrangements très accrocheurs d’autre part. Leurs harmonies s’inspirent autant de Fleetwood Mac que de la cadence très robotique de la pop des années 80 et de l’émotion R’nB des mêmes années. Même lorsqu’ils poussent un peu le tempo, l’auditeur se sent protégé par une épaisse couche de papier bulle comme sur le morceau honey.
On peut aussi situer les All We Are aux croisées des univers de leurs compatriotes de London Grammar et Jungle, sur une scène ou émotion et groove savent marier leurs pouvoir en faveur d’une feel-good music élaborée et merveilleusement arrangée. Les All We Are présentent donc un premier album très bien ficelé, montrant de très belles qualités qu’on est curieux de voir affirmées sur de prochaines compositions.