Retour des anglais de The Wave Pictures avec un album dont le titre annonce la couleur : Great Big Flamingo Burning Moon , ce 8ème opus en forme de collaboration avec l’auteur, peintre, poète, chanteur et j’en passe Billy Childish est aussi foufou que son titre peut en effet le suggérer.
Pour le composer et l’enregistrer, le groupe n’a rien utilisé d’autre que le matos musical datant des années 60 de Billy Childish et ce retour aux fondamentaux a eu un certain effet sur le son des anglais, avec un clin d’oeil au kinks notamment, et ce défi les a en quelque sorte galvanisé à produire l’un de leurs meilleurs albums à ce jour. Ce son nous plonge donc dans les années 60, une ère où le rock n’avais pas encore été poli et cleané et où le tube se devait de ne pas dépasser les 3 minutes.
La basse s’y fait donc plus directe et parfois un peu plus distordue, et la batterie plus franche, Jonny Helm’s semblant ainsi avoir remisé les balais dans leur housse. Il y a même la participation de vocaux féminins , avec Juju Claudius , ce qui n’avait pas été entendu sur un album des Wave Pictures depuis Instant Coffee Baby de 2008.
Travailler ainsi avec leur héros de toujours leur a donné l’inspiration et l’élan de créer une musique qui correspond à la fois à l’univers de Billy Childish et à la légèreté et l’absurdité du leur. Les paroles font toujours autant preuve d’imagination et d’esprit, les solos de guitare sont toujours aussi accidentés, mais c’est à croire que tout a été relevré d’un cran pour rendre hommage à cette collaboration.
Tout semble donc se poser en contraste avec leur précédent album City Forgiveness qui s’étendait sur deux LP et qui présentait davantage de circonvolutions et détours. A voir à présent si cette nouvelle tournure n’est qu’un détour ou une nouvelle incarnation.
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