Avec l’album Lurid Glow, Reptar poursuit la dynamique et lumineuse entreprise musicale qui les anime depuis leur premier LP Body Faucet, mais sous une forme encore plus pétillante de l’éxubérance de leurs débuts. Davantage de percussions et de cuivres contribuent à donner davantage de punch à ce nouveau disque, sans altérer le songwriting particulier qu’on leur connaît.
Signe de leur progression, Graham Ulicny se donne encore davantage vocalement, avec une grande dexterité dans ses acrobaties vocales, qui peuvent parfois rappeller Luke Lalonde des Born Ruffians avec ses glapissements aigus, d’un chanteur qui se donne avec vigueur et émotion à ses expérimentations vocales. L’instrumentation quant à elle rappelle davantage le style syncopé et nerveux des Talking Heads, capable de capter votre attention toute entière tandis qu’un véritable personnage s’agite à la voix par dessus. Les paroles sont tendues et névrotiques avec un thème récurrent sur la difficulté à communiquer avec autrui, à une époque où la technologie et la distance nous sépare davantage qu’auparavant.
Certains morceaux savent se faire moins heurtés comme la ballade romantique Amanda pourtant encore relativement percussive puisqu’elle repose sur de douces marimbas et des synthés déliés, ou encore le très beau morceau qui clôt l’album sur 6 minutes de fluidité aux synthés plus émotionnels. Une chose est sûre, notamment avec le titre Particleboard aux instrumentations plaintives et étranges, Reptar ne se sont pas retenus d’expérimenter et si leur premier album avait été critiqué pour n’avoir su capter leur énergie dégagée sur scène, c’est chose réparée avec Lurid Glow, leur nouvel album qui sort cette semaine sur le bien nommé label Joyful Noise.
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