Cela fait déja trois ans que les Django Django se sont fait connaître à la face du monde avec un son qui ne ressemble à nul autre, en mélangeant guitare, chant surf et western à un support electronique vaguement psychédélique et des rythmiques à la cadence hesitant entre fanfare et musique africaine.
Mais le plus caractéristique de leur identité est à trouver dans ce chant polyphonique sans vibrato, de voix qui, comme à la manière de ces corps de musique militaires, tels les tambours de l’armée suisse, marchent à l’unison pour mieux se séparer, se croiser et revenir marcher ensemble sur la même ligne, le tout formant des symphonies sophistiquées.
Voici que sort cette semaine leur deuxième album intitulé Born under Saturn et ces anciens étudiants en art d’Edinburgh ont prolongé le son qu’on leur reconnait à présent entre mille avec une collection de nouvelles chansons malines, aventureuses et culottées. Ils se présentent comme une machine bien huilée et rodée présent mais sans être froids ou prévisibles pour autant, se montrant même ludiques plus qu’à leur tour, mais ils arrivent à conserver une certaine distance par rapport à leur public qui force la fascination.
Comme beaucoup de grands groupes, les Django Django ont pioché dans l’histoire de la musique de quoi créer une musique inédite à partir de réinterprétation d’influences telles que les beach boys évidemment , mais aussi Brian Eno, Kraftwerk, ou encore Ennio Morricone dont on pourra entendre la filiation sur ce nouvel album Born under Saturn sans pour autant que cela saute aux oreilles.
Produit encore une fois par leur batteur David Maclean, les rythmiques et voix restent en avant dans le mix qui reste suffisamment aéré pour ne pas saturer l’auditeur. Une vraie réussite pour cet album de quasi une heure de musique qui ne risque pas de vous laisser sur votre faim.
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