Nouvel album pour l'ex-chanteuse du groupe Moloko. 8 ans après Overpowered revoici la voix si chère aux fans de trip hop de la fin des années 90, celle de Róisín Murphy , avec l’album Hairless Toys qui sort cette semaine sur PIAS.
Pendant cette longue absence dans les bacs, elle a trouvé le temps de fonder une famille, d’explorer, expérimenter et collaborer , à travers singles, EPs et featurings. Alors qu’une grande partie de ces travaux apparaissaient comme un prolongement de son identité electro teintée de disco des albums Ruby Blue et Overpowered, ce nouvel album Hairless Toys adopte une approche plus personnelle dont la force tient en ce qu’il apparait par endroit très apaisé et apaisant. Même sur des morceaux comme “Gone Fishing” qui s’inspire de la culture des bals des années 80 tels qu’on pouvait le voir à New York dans le documentaire Paris is burning, sa voix apparait dans un souffle presque chuchoté. Sur le reste de l’album, elle apparaît également un peu en retrait, de manière bien différente de la voix toute en métamorphose qu’elle donnait à entendre avec Moloko et sur ses deux premiers albums.
On ressent l’ambition de ce nouvel album sur des titres tels que Exploitation qui aurait très bien pu ne durer que 3 minutes mais qui se déroule 9 mn30 de sensualité luxuriante. Comme c’est un album de Róisín Murphy, il y a évidemment plein de bizzarreries sonores, comme sur la basse à bulles d’uninvited guess et ses choeurs enchanteur mais qui n’entament jamais l’atmosphère méditative générale de l’album.
Cette nouvelle tendresse dont elle fait montre semble tout droit descendue de son Ep chanté en italien en hommage à la chanteuse italienne des année 60 et 70 Mina, et se développe de la plus fascinante et attachante des manières.Hairless Toys est donc un agréable retour tout en douceur et compléxité émotionnelle de cette prêtresse vocale de l’électronique faite pop.
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