John Stanier, Ian Williams et Dave Konopka nous ont toujours paru s’éclater à jouer ensemble grâce aux vertus très ludiques du math rock, mais jamais autant que sur leur nouvel album La Di Da Di, leur premier exclusivement instrumental.
Et s’ils ont réussi à faire en sorte que la voix ne nous manque pas, cela les a aussi obligé à produire autant d’étincelles que sur leur premier album Mirrored tout en gardant les qualités très directes de l’album Gloss Drop.
Leur joyeux mélange entre batterie musclée et melodies sèches et sautillantes n’a jamais paru aussi décomplexé , que ce soit sous la forme d’un morceau trépidant comme The Yabba qui donne l’impression d’associer 7 morceaux d’une minute en un seul, ou que ce soit dans une atmosphère plus sereine (même si tout est relatif) comme sur le morceau Luu Le.
La Di Da Di est aussi un album qui apparait beaucoup plus homogène que Gloss Drop, dont les différents featurings donnaient l’impression de morceaux provenant de formations diverses.
Cette fois-ci , l’intention est à l’unité avec l’emploi de sonorités et motifs récurrents qui nous rappellent constamment leur grand talent à associer musique rock et électronique. Battles a su évoluer tout en restant fidèle à une recette qui est le fruit de cerveaux et de tripes servis sur trampolines.
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