Après une poignées de singles pour Brown Rice Records et Wichita, voilà que ce Oscar, fils du couple qui menait le groupe de new wave The Regents , sort son premier album judicieusement intitulé Cut And Paste, caricaturant ainsi son propre goût pour le pastiche. Il s’amuse ainsi à associer indie pop, Dub, Hip-hop, Synth pop ou encore Brit pop nous rappellant autant les meilleurs expérimentateurs des nineties que ses contemporains comme Tom Vek.
Sa voix nous rappelle autant Morissey des Smiths que Stephin Meritt des Magnetic Fields mais il apparait bien plus direct émotionnellement que ses inspirateurs, tout aussi romantique qu’il prend soin de donner énormément de style et de classe à sa musique, tel un dandy de la pop anglaise. L’atmosphère de ses chansons est plutôt douce et aborde les relations amoureuses comme un jeu où l’on peut gagner autant que perdre à voir ses sentiments persister. Oscar parvient à dépeindre les grands enjeux qu’implique un coup de foudre amoureux sur le titre “Fifteen” par exemple, ou l’espoir qu’un attachement soit réciproque sur “Feel it too”.
Son duo avec Marika Hackman sur le morceau Only Friend voit leurs chants se compléter à l’unisson puis en décalé comme s’ils se hantaient l’un l’autre dans leurs mémoires. Son approche toute en légèreté permet de donner à ce premier album un reflet charmant et sans la prétention un peu tête à claque à laquelle la plupart des personnages britpop les plus exposés nous ont habitué par le passé, fratrie Gallagher en tête.