Jay Daniel s’est fait connaître au début de notre décennie pour ses Dj sets aux côté de Kyle Hall lors des rendez-vous mensuels des soirées Fundamentals. Peu après, il a commencé à sortir des morceaux de house inspirés par les légendes de détroit que sont Moodymann et Théo Parrish, tout d’abord avec un EP de house sans concessions sorti sur le très respecté label Sound signature du même Théo Parrish.
Jay Daniel a ensuite prolongé son oeuvre à travers d’autres sorties dont un double EP sur le label Wild Oats de Kyle Hall et le voici qui sort son premier album Broken Knowz sur Technicolour, une sous-division orientée techno et house de Ninja Tune.
Plus étoffés, libres et spontanés que ses précédents travaux, ces morceaux ont été enregistré dans un sous-sol et ont été construits avec un multi-pistes autour de ses propres batteries et percussions. Les quelques mélodies qui se superposent à ce langage autour de la répétition sont produites par des claviers qui semblent parfois imiter des instruments à vent en tous genres, aux côté de nappes plus atmosphériques.
Un parfum home made se dégage véritablement de cet album, avec des boucles qui craquent et parfois se décalent mais trouvent un sens dans leur itération. Et si certains morceaux comme Paradise Valley apparaissent dans les tons les plus chauds, accueillants et jazzy, d’autres comme 1001 nights sont plus dépouillés et minimalistes, fonctionnant autour de boucles de cymbales et de congas, comme l’intro d’un tube disco qui ne se révèle jamais comme l’on pourrait s’y attendre.
Jay Daniel semble encore développer son identité sonore avec ce premier album mais ce sont définitivement des productions qui plairont aux fans de la house made in Detroit, soit cette house des plus brutes de décoffrage avec ses beats décalés.