Enfin un premier album pour le producteur canadien ! Un premier album pour lequel Jacques Greene dit avoir tenté de trouver de nouvelles approches afin de faire progresser sa musique tout en faisant en sorte qu’il représente également un aboutissement de ses précédents disques.
A l’écoute de Feel Infinite, c’est le nom de ce premier album, on peut dire que la mission qu’il s’est donnée est à présent accomplie car on ressent qu’il a su affûter ses productions sans en perdre l’esprit premier. On reconnaît très vite son sens de la mélodie nostalgique qui habitait ses morceaux précédents, une nostalgie synonyme de profondeur émotionnelle bien plus que d’une potentielle kitscherie sonore.
Ces émotions , il les a sûrement puisées dans les bouleversement auxquels il a dû faire face au moment de la composition de cet album, lui qui a décidé d’émigrer aux Etats Unis, quittant son meilleur ami puis tombant amoureux dans la foulée. Le résultat donne une musique qui contraste entre tension et abandon de soi, particulièrement sur les titres “You Can’t Deny” et “Afterglow”, un single qui avait anticipé l’album l’année dernière.
Un autre aspect de son style que Jacques Greene a choisi de développer, ce sont ces vocaux délicats samplés et pitchés à la manière du UK Garage, dont il ne s’est pas privé d’user quitte à en abuser mais pour un résultat du meilleur effet. Sur le titre “Real Time” par exemple où ils deviennent aussi percutant que la rythmique elle même, tandis que sur “ To Say” qu’on vient d’écouter, ils soutiennent la ligne de basse avec un souffle plutôt engageant.
Ainsi ce Feel Infinite sonnera donc comme du Jacques Greene familier mais qui aura tout de même ce goût de nouveauté, car comme il le dit lui même en interview : “Si vous n’avez pas aimé les trois premiers disques, vous n’aimerez certainement pas ce nouvel album. Mais si vous les avez apprécié il y a trois ans, il y a de grandes chances que vous en aimiez la version affinée en écoute d’album de 45 minutes”.
https://soundcloud.com/jacquesgreene