Winter Family, l’affaire familiale franco israélien sort son troisième opus. Le duo folklorique qualifié parfois de «weird wave» ou « funeral pop» presque inclassable dans son style propose encore de nous surprendre.
Influencé par leur quartier de Brooklyn, ce troisième album bien plus métissé que Red Sugar ou How does time a été conçue entre Brooklyn, Israël et la Lorraine. Au moyen d’orgue, piano, synthétiseur et boite à rythmes il tire son énergie théâtrale typique à leur verve de leurs vagabondages aux quatre coins du monde.
Les nappes saturées parfois dansantes et gaies se mélangent aux récits et à la batterie de Ruth. Sa voix interprétant textes poétiques parfois chantés ou récités exprime cette folie du mouvement des villes et des hommes.
South from here est accessible malgré sa singularité. La voix caverneuse, les textes parfois critiques et les fields recordings de Xavier font l’âme de l’album: l’hymne au mouvement et l’instabilité. Le duo ne se lasse pas de nous inviter à explorer la complexité ce monde.
No World en est très représentative. Le chaos et les paysages dévastés sont imagés par ces nappes saturées, des bruitages et la voix rocailleuse de Ruth se mélangeant à l’orgue mélancolique faisant battre le cœur de la boite à rythme. Avec puissance le voyage commence du Sud jusqu’ici mais sans bouger du canapé.
