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Depuis leur formation en 2005, on peut constater que le groupe Vessels a clairement évolué d’un post-rock surmonté de synthétiseurs à une musique électronique dansante et émotionnelle. Leur premier album Dilate était le mariage parfait de crescendos de guitares et de pulsations électroniques, et leurs singles et remixes qui ont suivi ont exploré plus avant leur penchant pour le dancefloor sans pour autant sacrifier l’énergie et leur science du songwriting rock. Mais à présent quand on se penche sur l’album The Great Distraction, on s’aperçoit que le braquet est à présent sur des titres euphoriques qui chatouillent les frontières de la tech-house ou de la house progressive, avec les guitares reléguées au second plan ou même carrément remisées. Le morceau d’ouverture par exemple “Mobilise” bénéficie de la présence de loops de guitares, mais à aucun moment ne survient de murs de guitares et de gros riffs comme le groupe nous en avait habitué sur leurs premières sorties.

En revanche on apprécie qu’une batterie complète la plupart du temps les sonorités de programmations rythmiques, avec l’utilisation d’un brassage de cymbales qui emmènent la cadence tout au long de l’album. A l’instar d’un Jon Hopkins ou d’un Max Cooper, le groupe exploite les tonalités de basses synthétiques très enveloppantes et des arrangements riches et épiques, qui gardent du post rock le côté progressif vers des cimes extatiques.

Quelques voix font leur apparition ici et là en forme de samples et de collages , mis en exergue le plus efficacement sur le titre “Radiart” d’ailleurs. Mais quelques titres laissent la place à des chanteurs de façon plus “traditionnelle” on va dire, comme Wayne Coyne des Flaming Lips qui nous rappelle une leçon apprise enfant sur la mortalité des créatures du vivant sur le morceau le plus sucré de l’album “Deflect The Light”. Mais la plus surprenante des participation vocales reste celle de Katie Harkin de Sky Larkin sur le morceau “Deeper in The Sky”, et ses qualités d'électro-pop venue des étoiles.

John Grant ainsi que le chanteur de Django Django Vincent Neff prêtent aussi leur voix sur d’autre morceaux plus orientés pop. The Great Distraction nous offre donc autant de morceaux de danse électronique profonde que d’electro-pop racée dans un album qui réussit son pari de nous transporter vers les cîmes où la lumière ne saurait briller autant que grâce au contraste avec les fondations sombres et chaleureuses des basses synthétiques.

https://vesselsband.bandcamp.com/album/the-great-distraction

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