Après l’album Born Under Saturn sorti en 2015, très réussi mais sans doute un peu longuet, les londoniens de Django Django se sont davantage recentrés et regroupés sur leur nouvel album Marble Skies tout en gardant un certain goût pour l’exploration. Ils sont de ces groupes pour lesquels on peut parler d’une véritable signature sonore, reconnaissable entre mille, ce qui peut autant passer pour un avantage en terme d’identité forte, qu’un inconvénient en ce qui concerne le risque de lasser son auditoire.
Django Django a su sans cesse renouveler leur patte en mélangeant Krautrock, des riffs de guitare rockabilly, et une electro-pop riche et mélodique teintée de psychédélisme. Sans changer radicalement de braquet sur ce nouvel album, ils sont néanmoins parvenu à offrir de nouveaux chemin à emprunter tout en conservant tout ce qui faisait le charme de leurs débuts récompensés par un Mercury Prize à l’époque.
Si le single “Tic Tac Toe” aurait pu trouver une place de choix sur ce premier album, un autre morceau comme “Sundials” où une clarinette s’ébat joyeusement aux côté d’un piano dans un petit joyau pop, ne ressemble lui à aucune autre chanson qu’ils ont pu composer auparavant.
Quelques sympathiques collaborations sont aussi à saluer avec Rebbecca Taylor de Slow Club ainsi que la batteuse de Metronomy Anna Prior qui apportent de nouvelles couleurs à la palette de Django Django.
L’album a été produit par le batteur du groupe David McLean et enregistré dans leur home studio, contrairement au précédent, dans lequel il a su donner beaucoup d’importance aux claviers new wave, et de rendre très fun le mélange entre l’artifice digital et la folie plus charnelle de l’instrumentation plus humaine.
Marble Skies est donc un nouveau succès pour Django Django, où l’on se sent autant en terrain connu qu’il offre de nouvelles saveurs à essayer.
https://www.djangodjango.co.uk/