Pour faire suite à son concept album The Story of Fred Short de 2016, Marco Benevento nous offre un nouvel album pop un peu plus direct mais tout aussi inventif avec Let It Slide produit par un membre de Lee Fields & The Expressions Leon Michels. Les morceaux de Let It Slide effacent les frontières entre art-pop indie, soft rock 70’s et soul psychédélique. Marco Benevento a étudié au prestigieux Berklee College of Music avec un bagage en jazz et en musique créative et il a un petit faible pour des refrains accrocheurs servis par une instrumentation texturée et analogique.
Il partage avec son producteur Leon Michels un amour certain pour le rock, la soul et le R&b old school et d’autres esthétiques variées de l’époque des disques vynils et ensemble ils évoquent toutes ces sonorités sur Let it Slide. Beaucoup de ces morceaux offre des basses dubstyle bien mises en avant dans le mix, des lignes de guitares retentissantes, des grooves de batterie analogiques mais impeccables, ainsi que des claviers et orgues vintage.
Des morceaux comme “Solid Gold” , “Baby Don’t Make Me Want” et “Say It’s All the Same” sont des hymnes plein d’entrain, enregistrés avec une esthétique spacieuse et lo-fi à la fois qui rappelle un peu Beck dans les années 90.
Ailleurs, “Lorraine” évoque le style de songwriting rêveur de Todd Rundgren. Il y a aussi une poignée de morceaux instrumentaux, comme les trois interludes “Gaffiano” qui semblent extraites de la B. O film d’horreur italien des années 70.
De la même façon des morceaux comme “Oh Baby Can’t You See” et “Nature’s Change”, avec son long solo d’orgue sonne comme classique de rock psychédélique.
Pour son sixième album Marco Benevento nous offre donc une variété de morceaux relativement hétérogènes mais qui trouvent leur homogénéité dans leur qualité en terme d’inventivité, de composition et d’arrangement qui ressort de cette très fructueuse collaboration avec le producteur Leon Michels.