Les danois de When Saints Go Machine ont vraiment su trouver leur propre empreinte d’electropop racée et lyrique qui les a vus collaborer avec des artistes aussi éloigné de leur univers que Killer Mike du hip hop indie de Run The Jewels, et leur a conféré une aura qui a leur a attiré de forts bonnes critiques sans pour autant gagner la notoriété qu’ils mériteraient largement.
Le trio comprenant notamment le producteur Jonas Kenton connu sur la scène danoise en tant que Kenton Slash Demon a su proposer une saveur différente d’expérimentation digitales notamment par l’utilisation d’un melting pot d’influences musicales, piochant autant dans une électronique dansante que dans le post punk, l’electronica, la pop, et la two step et les digérer dans une musique digitale entêtante embrassant autant la culture club européenne que le rap contemporain qui sait sortir des sentiers battus,et que les expérimentations explorées par Onohtrix Point Never ou Arthur Russell.
Ils ont pris 6 ans pour prolonger dignement l’identité avec la singularité qu’on leur connaît et trouver des matériaux aussi engageants qu’inouïs. Après avoir réinterprété certains de leurs anciens titres avec l’orchestre philarmonique de Copenhague, ils ont eu envie de continuer à nourrir cette collaboration et la musique plus vaste de leur nouvel album qu’ils ont intitulé “So Deep” avec beaucoup d’à propos se fait le témoin de la belle affinité qui s’est réalisée entre des musiciens que tout pouvait sembler opposer.
L’album nous propose alors des éléments qu’on pourrait entendre en club, autant dans ses rythmiques que dans ses arrangements, questionnant les liens que peuvent entretenir la création digitale et celle plus traditionnelle de la musique classique. Et si la participation des instruments plus classiques a été avalée et digérée sous une forte dose de production électronique, les rendant autant méconnaissables que discrets et disparates, leur utilisation apporte pourtant une émotion nouvelle dans la musique de When Saints Go Machine.
Après avoir enregistré des sessions de manipulations électroniques en live, ils en ont ensuite réassemblé le fruit, pour les proposer en morceaux à l’orchestre afin qu’il les complète.
Une symphonie synthétique et très contemporaine en a alors résulté dans ce disque, trouvant la juste association entre passé et futur, une qui réussit en tout cas à éviter de reproduire les marronniers de cette fusion entre classique et électronique.
Leur musique apparaît alors plus extra-terrestre tout en conservant ses qualités pop, célébrant l’universalité de façon très cérébrale, notamment lorsqu’ils s’amusent à insérer leurs sonorités comme on passe les vitesses d’un engin cherchant différentes vitesses de croisière.
Voilà en tout cas un compagnon nocturne venu d’une autre planète que vous pourrez gardez chez vous comme dans E.T ou Alf, mais bien plus romantique et mélancolique dans la voix de Nikolaj Manuel Vonsild, le chanteur du groupe.
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