Hollow Ship nous viennent tout droit de Gothenburg en Suède avec leur psyché-rock aux atours progressifs et avec un certain penchant pour les grooves incisifs.
Le projet est né d’une collaboration entre Thomas Frank, leader du groupe au chant et à la guitare, Vincent Vensal à la guitare et une section rythmique composée de Johannes Cronquist à la basse et Marten Magnefors à la batterie.
Sur leur premier album, le groupe explore le psychédélisme, le rock progressif, le jam rock et art rock sans pour autant faire totale allégeance à de quelconques éléments traditionnels de ces genres.
Leur attaque appuyée et portée sur une rythmique lourde et sourde autant que le mélange entre manipulations de studio vintage et plus contemporaines donne une approche plutôt moderne à leur musique. Ainsi le morceau d’ouverture de l’album, le bien nommé “Take Off”, s’appuie sur une rythmique proche du hip hop, une basse funky et des arrangements chatoyants qui s’accordent en un ensemble que votre nuque trouvera irrésistible, tandis que le dernier morceau “We Were Kings” propose lui des kalimbas pleines d’effets de distorsion et des rythmiques pleines d'écho.
Entre les deux, Hollow Ship rendent visite au psychédélisme pastoral des sixties sur le morceau “Build to Last”, au hard rock sur “In the End” et au rock progressif sur “Magic Mountain”, en ajoutant parfois du chant quand ils ne préfèrent pas simplement des instrumentaux riches assez riches pour se suffir à eux-mêmes.
Pour ce qui est des musiciens, on sent les virtuoses dont l’émulation de groupe fonctionne et le tout est enregistré avec un punch analogique porté sur les basses qui prémunit l’album Future remains de ne devenir qu’un festival de guitares échevelées.
Dans l’ensemble, leur songwriting est assez solide pour se suffir à lui-même, mais ce qui fait le sel du groupe Hollow ship semble encore davantage provenir de leurs arrangements, du jeu entre ses musiciens et du très bon travail de production de cet excitant premier album.