Les anglais de Django Django ne cessent  de faire évoluer leur art-pop depuis le début des années 2010, en échafaudant des morceaux anguleux de guitare-surf, plein de synthés lumineux et d'harmonies vocales riches soutenus par une base électronique solide.
Sur leurs trois albums précédents, leur capacité à s’inspirer de divers styles comme la new wave, la musique psychédélique moderne ou encore du minimalisme du krautrock pour les rassembler en une musique nouvelle et bien à eux, en a fait l’un des groupes les plus intéressants de cette dernière décennie.

10 ans après le début de leur carrière, Django Django reviennent avec l’album "Glowing in the Dark".

Un quatrième album pour un groupe dont les membres n’habitent plus dans la même région et qui a décidé de travailler de façon plus efficace lors de leurs sessions d’enregistrement.
Au rythme d'environ un morceau par jour, ils ont brainstormé et abordé chaque titre avec une détermination nouvelle.

Les arrangements chez Django Django sont rarement simples et c'est le cas pour la plupart des morceaux de l’album Glowing in the Dark, mais il y a une sorte d'immédiateté et une humeur joyeuse dans certains titres, en particulier le début bigarré du titre "Spirals" et la pop rebondissante de "Free from Gravity".

Il y a toujours eu un côté ludique et obtus à la fois dans la musique du groupe, qui se manifeste ici sur des morceaux comme le pétillant "Headrush" et surtout sur le titre qui a donné son nom à l’album, avec ses atours electro-rock dansants avec une accroches mélodique caractéristique qui ressemble à leur hit de 2012 "Default". Mais il y a aussi de nouvelles saveurs, comme la prog-pop théâtrale du morceau "Night of the Buffalo" avec sa débauche de cordes endiablées, et la participation du violoniste Raven Bush, membre du groupe je jazz-rock psychédélique Syd Arthur.

Il y a aussi le plus acoustique et luxuriant "The World Will Turn" qui les voient ralentir le rythme et prendre une incarnation plus dépouillée. On notera également une autre invitée plus renommée en notre compatriote Charlotte Gainsbourg en duo avec le chanteur du groupe, Vincent Neff.

En dehors d'un penchant pour les basses propres et limpides, la production de l’album n'est pas très différente de celle de leurs précédents albums car un groupe déjà connu pour son éclectisme n'a pas forcément besoin de se réinventer continuellement et pourtant, après quatre albums, Django  Django semble avoir atteint un plateau et semble un peu coincé dans le moule qui a contribué à leur succès. Mais dans l'ensemble, Glowing in the Dark est un album solide et bien construit, avec suffisamment de nouveautés pour rester frais aux oreilles de leurs fans.

https://soundcloud.com/djangodjango

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