Beaucoup d'érudition dans la musique d' Annie Clark, un carnet d'adresse en titane et des références scéniques telle que Sufjan Stevens ou Beck.

On conçoit mieux l'ambition musicale de la belle, chouchoute du rock indé depuis son premier album Marry Me (2007). Elle est de cette race plutôt rare qui fait de la recherche sonore le fondement de ses pièces tout en accordant une vraie importance à la santé otorhinolaryngologique de ses auditeurs.

Il y a souvent quelque chose de nerveux qui se dégage des guitares ou des claviers, quand sa voix chevrote, un rien étouffée. C'est splendide sur une track comme Surgeon, emplie d'une sensualté distraite, mais son timbre confine ses mélodies et leur confère un aspect de clinique au soleil.


S'il faut chercher des accointances professionnelles on les trouvera plutôt en Europe, il y a quelques années de cela, en Angleterre, en Allemaqne, en France aussi, version Versaille.
Strange Mercy est un album qui vit sur la durée.

 

Harmoniquement rusé, la pénombre tapis au coin des partitions s'estompera; techniquement impressionnant, ce processus sera jouissif. La grande justesse qui se dégage au fil des tracks intrigue l'oreille, mais aucunes ne la paralysera par sa trop forte popitude.

 

Tu chantes pas un refrain de St. Vincent après deux écoutes. Comme beaucoup de grands disques post coupe du monde 98, il est dansable du début à la fin (à quelques nappes près). Utilisant divers outils numériques, il reste foncièrement rock. Les guitares resplendissent. Un disque qui, passé en X occasion, vous offrira son lot de : "c'est quoi?"

 

www.myspace.com/stvincent

 

 

Tracklist de « Strange Mercy » :
1. Chloe in the Afternoon
2. Cruel
3. Cheerleader
4. Surgeon
5. Northern Lights
6. Strange Mercy
7. Neutered Fruit
8. Champagne Year
9. Dilettante
10. Hysterical Strength
11. Year of the Tiger

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