Un album en tête de tous les tops critiques de l’année 05. Pourtant quand on le découvre, on pense qu’il ne parle qu’à soi ! Egotisme ? Universalisme ! D’une beauté symphonique et lyrique, le groupe canadien emmené par Win Butler est serti de pépites musicales (le terme est faible mais c’est bien celui-ci, le mieux est l’ennemi du bien !).
Funeral est diapré de sonorités, de compositions tendues, de chants et contre-chants et d’instruments ; les violons et la harpe finissent d’orner le joyau. Il aurait été produit en hiver 2004 alors que plusieurs décès avaient touché certains membres du groupe. Ah ! l’inspiration qui descend du génie quand le mal ronge...
L’ensemble Funeral se révèle inédit, sévèrement à fleur de peau, fatalement vivant. Notons la pochette et le livret d’une sobriété qui sert si bien leur musique grandiloquente, sans les travers de Polyphonic Spree.
On compte pas moins de 6 titres étincellants : Wake Up, Haiti (les clapotis et la voix de Régine Chassagne, Hmm, rien que son nom fleure bon le Québec, actuel bouillonnant vivier de talents), Rebellion et leurs désormais célèbres Neighborhood. Des voisins devenus des frères. Attention à la suite...
Arcade Fire "Funeral"
(Rough trade - Fevrier 2005)