Il y a des noms comme ça emprunts d’une prétention à laquelle il ne faut pas porter crédit (c’était la même chose avec The Music ou actuellement avec Art Brut) sous peine de passer à côté d’un album majeur de l’année 2005, typiquement dans l’air du temps de surcroît.
C’est déjà le troisième album de ces musiciens issus du Broken Social Scene, groupe mais aussi sorte de factory québéquoise où se croisent Metric, Feist et Do Make Say Think. Les amis Stars redéfinissent ici les lois de la pop indé : les titres sont audacieux, à la jonction de My Bloody Valentine, Pulp et Flaming Lips et n’hésitent pas à voler dans des contrées tantôt éthérées, tantôt orchestrales, à la lisière de la fanfare et du trip-hop. De la pop de chambre nimbée de langueurs sophistiquées qu’on revêt sans aucun mal l’hiver venu.
Ces chaleureuses compositions alanguies ne seraient rien sans les deux voix gracieusement entrelacées de Amy Millan –vulnérable et ferme à la fois- et Torquil Campbell. Durant les monotones soirées automnales, planera désormais, une atmosphère vivifiante, captivante.
Stars "Set yourself on fire"
(Arts and craft - decembre 2005)