L'album Doomsdayer's Holiday va chercher à vous glacer le sang dès l'ouverture du morceau éponyme avec un cri de film d'épouvante, des guitares épiques pleines d'autorité, de pesanteur et de terrifiante majesté. Le groupe a sans doute cherché à composer une bande son pour maison hantée psychédélique avec fantôme à pattes d'eph, ou une tragi-comédie romantique vaguement western spaghetti avec piano et guitares à la Morricone, harmonica et flûtes nostalgiques, vents qui hurlent, emportant buissons et poussière sur le morceau The natural man.
Parmi les détours qu'osent ce quatuor de Portland, il faut écouter leurs expérimentations bruitistes et étranges autour d'une basse groove digne du groupe psyché-funk-fusion Cymande à écouter en stéréophonie et au casque s'il vous plaît.
L'album se clôt sur le morceau Acid Rain et ses teintes surannées et aériennes, comme si Air avait encore abusé du prozac en matant un vieux film noir des années 70, comme si le groupe voulait offrir un générique de fin sirupeux et dégénéré, jouant avec la spectre sonore et la reverb pour que l'on perde pied une bonne fois pour toute dans une expérience sensorielle évanescente aux accents désabusés.
L'apport de la production sur la réussite de l'album est indéniable et pour enfoncer le clou de ce nouveau virage de pachyderme céleste, rien de tel que l'apport pendant l'enregistrement du savoir faire des ingés son de Faust, Earth et Sunn O))), pour couler dans le béton et graver dans le roc leurs explorations free jazz, et Folk métal psychédélique.
Label : Temporary residence
Video :
Doomsdayer's Commercial from The Fact Facer on Vimeo.
Live :
Tracklist:
1. Doomsdayer's Holiday
2. Reincarnation Blues
3. The Natural Man
4. Immediate Mate
5. Predestination Blues
6. X-Contaminations
7. Acid Rain