Flatteur opus tout droit sorti de la scène mancunienne que ce Gods and monsters délicatement nerveux –de ce pays retenons Stone Roses, the Charlatans, Doves, The Fall, Oasis, Nine black Alps, The Smiths…- I am Kloot, après l’excellent album éponyme de 2003, c’est encore et toujours le british rock qu’on convoite parce qu’il apaise et délivre autant qu’il électrise et grandit.
Un refuge tangible, une valeur authentique malgré le chant arrangeant et fortement enclin au désenchantement de John Bramwall. Piano, percus, sax, et accordéon, viennent embellir la sobre perle : Over my shoulder en est l’exemple probant, Astray le preuve vivante, Sand and Glue la confirmation évidente, I believe, la croyance irrécusable. Dégagés de fioritures et toujours passementés d’un crade aspect, parfois approximatif, les titres se propagent comme une traînée de poussières étincellantes. Alors cessons le dénigrement, I am Kloot est maintenant synonyme de : they are couillus !
I am Kloot "Gods and Monsters"
(Echo, Avril 2005)