Pendant ¾ d’heure, le premier album de Sammy Decoster vous embarque dans un road-movie (à la fois en voiture, en bus et à cheval) un peu mélancolique à travers les états d’âmes de ce jeune chanteur. Rien de pleurnichant, rien de gnan-gnan, non, seuls les textes laissent transparaître une douleur lancinante. Les mélodies elles, restent entrainantes, alternant doux arpèges de guitare acoustique et chœurs (Venaco), de piano désaccordé (Mon dernier rêve), scie hurlante (Tu me hantes), ou banjo (Savannah Bay), avec des passages plus nerveux guitare-batterie (L’Exil). Le tout est extrêmement dynamique, dansant et émouvant. Que dire de la voix ? Sammy nous annoncerait qu’il s’est fait greffer les cordes vocales d’Elvis que cela ne nous étonnerait pas. Donc nous voilà transportés au Nouveau Mexique par un jeune français qui revisite le(s) rock(s) à l’américaine tout en chantant en français… à mi-chemin entre Memphis et Los Angeles.
Mais la cerise sur le gâteau, c’est bien la beauté des textes. Cela ne
m’avait pas frappé auparavant, mais à présent qu’on prédit macabrement
la fin imminente du génial M. Baschung, voilà enfin quelqu’un qui
serait digne de lui succéder, qui aurait la classe et la carrure pour
continuer de tracer une route que je ne souhaite pas voir s’arrêter en
2009 (au moins jusqu’à ce que je le vois en concert). Fantasques,
emplis de spleen et faisant fondre le cœur, c’est ainsi que j’ai
toujours considéré les textes de M. Baschung. Sammy Decoster peut
relever le défi : il crève de trouille à Tucumcari, voit le reflet de
l’homme qu’il n’est pas lorsqu’il se regarde dans les yeux (une
histoire qui s’achève sur un grand champ de Colza, c’est un choix), met
le « feu au couple » et part se suicider à Hawaï, discute avec Satan de
ses rêves, quitte tout sans dire Adieu et reste hanté par tout ce qu’il
a laissé en plan.
Sûrs de nous, on a attendu Sammy Decoster, on l’a attendu 2 ans et ça en valait la peine. Il revient avec un premier opus poignant, très bien fini (signer directement chez Barclay n’est pas donné à tout le monde) et il est prêt à prendre sa place dans le paysage de la chanson française : la meilleure. Bon vent joli cœur !
Sûrs de nous, on a attendu Sammy Decoster, on l’a attendu 2 ans et ça en valait la peine. Il revient avec un premier opus poignant, très bien fini (signer directement chez Barclay n’est pas donné à tout le monde) et il est prêt à prendre sa place dans le paysage de la chanson française : la meilleure. Bon vent joli cœur !
Sortie: le 19 Janvier 2009
Lien myspace: www.myspace.com/sammydecoster
Tracklist:
1. Tucumcari
2. L’homme que je ne suis pas
3. Je partirai me suicider à Hawaï
4. Savannah bay
5. Mon dernier rêve
6. L’exil
7. Dernier rendez-vous
8. The drive
9. Je ne t’ai pas dit adieu
10. Venaco
11. Mañana
12. Tu me hantes
2. L’homme que je ne suis pas
3. Je partirai me suicider à Hawaï
4. Savannah bay
5. Mon dernier rêve
6. L’exil
7. Dernier rendez-vous
8. The drive
9. Je ne t’ai pas dit adieu
10. Venaco
11. Mañana
12. Tu me hantes