Vous l'aurez bien mérité. Habitués à avaler de la musique prête-à-écouter, vous allez savoir ce que c'est que de se frotter
à un groupe instransigeant et expérimental. Oneida sort Rated O, un triple album en guise de second volet de leur triptyque "Thank Your Parents", avec toujours autant de claviers au son épais et juteux, des guitares acérées et une tendance avérée pour la trance. Des morceaux qui durent jusqu'à 20 minutes, une fresque patchwork en trois temps aux influences balayant indus, noise, krautrock, dub, world, rock : Préparez-vous à voyager.
à un groupe instransigeant et expérimental. Oneida sort Rated O, un triple album en guise de second volet de leur triptyque "Thank Your Parents", avec toujours autant de claviers au son épais et juteux, des guitares acérées et une tendance avérée pour la trance. Des morceaux qui durent jusqu'à 20 minutes, une fresque patchwork en trois temps aux influences balayant indus, noise, krautrock, dub, world, rock : Préparez-vous à voyager.
On pénétre dans le premier volet en traversant des plages de dub
bruitiste ("Brownout in Lagos", "What's up Jackal?") pour accéder à
"10:30 At the oasis", morceau de 12,35 minutes qui commence à dessiner
les contours de l'album et du son Oneida pour qui le mot répétition
n'est pas un gros mot. "Story of O" alimente cet épais magma sonore
avec lequel nos oreilles se familiarisent peu à peu, et "The human
factor" est la sortie tout en souffrance et cris primitifs que l'on
pouvait redouter.
Avec le deuxième volet advient un niveau de consistance plus élevé, dès l'ouverture avec l'hypnotique "The river", puis avec le rock psyché "I will haunt you". "The life you prefered" et "Ghost in the room" sont des pépites balancées sur un rythme qui rappelle la world ou l'afro-beat sur le plan rythmique. "Luxury travel" ou encore "saturday" sont parfaits dans le registre rock qui met en trance : associants l'organique et le synthétique, on s'échappe d'un obsédant thème principal dans des courbes majestueuses."It was a wall" est une fulgurance punk rock, une faille dans l'espace temps, qui termine le deuxième volet de manière brillante.
Avec le disque C, ou dernier volet du tryptique, on reste dans la continuité : "O" termine de nous conter leur histoire sur un air de sitar, suivi d'une plage ambientale (End of time). Enfin l'album se termine par le puissant et progressif "Folk wisdom".
Le fait de vouloir caser des tryptiques dans des tryptiques laisse penser qu'ils aiment organiser, mais c'est toujours avec de la place pour se perdre dedans. De choses construites en choses déconstruites, voire aléatoires, Oneida utilise le studio comme un instrument traditionnel. Les gars élaborent patiemment chaque parties, pour chaque morceaux, pour chaque album, pour donner forme à une musique mutante, caméléon, hétéroclite.
Avec le deuxième volet advient un niveau de consistance plus élevé, dès l'ouverture avec l'hypnotique "The river", puis avec le rock psyché "I will haunt you". "The life you prefered" et "Ghost in the room" sont des pépites balancées sur un rythme qui rappelle la world ou l'afro-beat sur le plan rythmique. "Luxury travel" ou encore "saturday" sont parfaits dans le registre rock qui met en trance : associants l'organique et le synthétique, on s'échappe d'un obsédant thème principal dans des courbes majestueuses."It was a wall" est une fulgurance punk rock, une faille dans l'espace temps, qui termine le deuxième volet de manière brillante.
Avec le disque C, ou dernier volet du tryptique, on reste dans la continuité : "O" termine de nous conter leur histoire sur un air de sitar, suivi d'une plage ambientale (End of time). Enfin l'album se termine par le puissant et progressif "Folk wisdom".
Le fait de vouloir caser des tryptiques dans des tryptiques laisse penser qu'ils aiment organiser, mais c'est toujours avec de la place pour se perdre dedans. De choses construites en choses déconstruites, voire aléatoires, Oneida utilise le studio comme un instrument traditionnel. Les gars élaborent patiemment chaque parties, pour chaque morceaux, pour chaque album, pour donner forme à une musique mutante, caméléon, hétéroclite.
Cette forme à géométrie variable semble se
répéter, mais elle ne le fait pas. Rated O nous offre en fait la
musique en réalité : il faut du temps pour que la musique se développe,
pour laisser s'exprimer les influences extérieures et intérieures et
pour forcer les contrastes. Oneida est parti dans une quête du O de
l'origine, espérant sans doute trouver le chemin vers l'infini.
Myspace: www.myspace.com/oneidarocks
Label: Jagjaguwar
Ecoutez le titre Ghost in the room
Tracklist:
Disc A
1 Brownout In Lagos
2 What's Up, Jackal?
3 10:30 At The Oasis
4 Story Of O
5 The Human Factor
Disc B
1 The River
2 I Will Haunt You
3 The Life You Preferred
4 Ghost in The Room
5 Saturday
6 It Was A Wall
7 Luxury Travel
Disc C
1 O
2 End Of Time
3 Folk Wisdom
1 Brownout In Lagos
2 What's Up, Jackal?
3 10:30 At The Oasis
4 Story Of O
5 The Human Factor
Disc B
1 The River
2 I Will Haunt You
3 The Life You Preferred
4 Ghost in The Room
5 Saturday
6 It Was A Wall
7 Luxury Travel
Disc C
1 O
2 End Of Time
3 Folk Wisdom